Pour Stéphane de Jotemps, VP Sales chez Skillsoft France, les entreprises vont devoir repenser fondamentalement la façon dont elles travaillent avec leur environnement, leurs clients mais également leurs employés, si elles veulent rester compétitives dans la vaste transition numérique en cours.
Pour les entreprises, la révolution numérique est un vrai défi. Avec elle, les besoins en formation des entreprises vont croissants. Rétention des salariés, montée en compétences, compétitivité, satisfaction des clients... Selon une récente étude (Dell Technologies et VMware avec IDC), le constat est alarmant : 29 % seulement des organisations ont mis en place une stratégie dédiée au travail de demain.
Pourtant 85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui. C’est pourquoi les Direction Learning & Development jouent un rôle essentiel pour garantir que les équipes soient en mesure d’aborder ces changements. Il leur faut pour cela redoubler d’ingéniosité et mettre en place de véritables stratégies !
La formation : un outil performant
Une étude, réalisée par BCG pour le MEDEF, pointe du doigt les forces et les faiblesses numériques des entreprises françaises. Si la qualité des formations françaises est reconnue, l’étude met toutefois en évidence une réelle faiblesse quantitative en matière de “talents digitaux”, tant pour la formation initiale que pour la formation continue. On estime le déficit hexagonal à 200 000 personnes d’ici 2022.
Aujourd’hui, les employés se soucient des opportunités de formation et de progression de carrière bien plus que des menus avantages traditionnels. Un programme de formation structuré et adapté aux besoins des employés, témoigne du souhait de l’entreprise de valoriser le développement et de voir ses équipes progresser. En retour, un tel programme permet de fidéliser les employés et d’attirer les meilleurs talents.
Un format adapté aux besoins des employés modernes
Les Français ont certes une bonne image de ce que la formation peut leur apporter au fil de leur vie professionnelle, mais ils restent dubitatifs sur leur contenu. C'est ce qui ressort de l'étude exclusive menée par Harris Interactive pour le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM). Dans cette étude, les Français se montrent nuancés au sujet de la capacité de l’offre de formation à répondre aux besoins actuels. Ainsi, lorsque l’on évoque le sujet de la formation, pour les répondants cela renvoie avant tout à la formation professionnelle en entreprise (48 %). Mais moins de 6 Français sur 10 estiment qu’elle est aujourd’hui adaptée aux besoins du marché du travail et qu’elle est suffisamment innovante.
Le salarié moderne est bien souvent pressé. L’enjeu est donc de créer des formations numériques et personnalisées, permettant aux employés d’accéder à un contenu court, pertinent et fiable via leur mobile, leur iPad ou leur ordinateur portable. Le programme doit tenir compte du fait que chaque individu est différent et proposer plusieurs modalités d’apprentissage : livres, vidéos, questionnaires, exercices et podcasts… Il est primordial que l’interface utilisateur soit intuitive pour que les employés s’approprient et utilisent le programme de formation, quelle que soit la qualité du contenu. Enfin, une bonne organisation du contenu est nécessaire pour que les apprenants puissent rechercher, partager et gérer le contenu rapidement.
Industrie 4.0 : rester compétitif grâce à une préparation en amont
A l’heure actuelle, la plupart des entreprises n’ont pas assez de personnel ayant les compétences adéquates pour comprendre et travailler avec certaines technologies telles que l’IA et le Machine Learning. La DSI elle-même doit muscler ses compétences, même s’il y existe des pans de savoirs sur l’utilisation des big data, de l’Internet des objets ou des algorithmes… Il est impératif que les Directions Formation renforcent ces compétences internes pour mieux utiliser et comprendre ces nouvelles technologies. En offrant au personnel des opportunités de développer ces compétences, il est possible de capitaliser sur les talents existants tout en minimisant les investissements.
Vers une valorisation des soft skills
Direction Learning & Development et DRH travailleront plus que jamais main dans la main pour examiner les options de mobilité du personnel existant et aborder les questions suivantes : quels sont les besoins en compétences ? Qui sont les employés qui souhaitent explorer de nouveaux parcours professionnels ? Quels sont les postes menacés par l’automatisation ?
Les programmes de formation proposés vont également devoir tenir compte des compétences intrinsèquement humaines également appelées soft skills. Il est important que les employés prennent conscience de la valeur de ces compétences et apprennent à les exploiter et les fidéliser.
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